Ages et transmissions

Des aînés, tisseurs de solidarité entre générations et cultures

Accueil > ... > Forum 16930

Le coup de gueule du philosophe André Comte-Sponville sur l’après-confinement

9 mai 2020, 10:22, par Andrée

Le texte d’André Comte-Sponville nous remet en face de notre condition humaine et de nos liens avec les autres et notre terre. Certes il ne m’apprend pas grand chose et il enfonce, pour moi, des portes ouvertes…
Depuis des siècles et dans toutes les sociétés les humains soignent et se soignent. Certes la vie et la mort sont indissociables l’une de l’autre mais l’important est comment nous construisons notre vie et c’est bien de cela qu’il s’agit. C’est à cela que la crise du Covid 19 nous confronte. J’entends si souvent "la vie est courte, il faut en profiter…". Justification de nos modes de consommation, de notre individualisme, de notre centration sur le bien-être personnel, sur notre cocon ou notre enfer familial.
Le covid 19 m’interpelle par la mortalité "des vieux" confinés drastiquement dans leurs maisons de repos, nids mortifères par choix de nos politiques de santé (pas de masques, pas de dépistage, manque de personnel)… Je fais partie des vieux et je suis toujours riche de projets, de relations, d’échanges. Je me soucie également des jeunes et des vieux. Pourquoi, une fois de plus poser des clivages entre les générations ? De tout temps, les générations futures reçoivent en héritage les progrès et les erreurs du passé. Née à la fin de la guerre de 40-45, j’ai bénéficié des changements sociaux des trente glorieuses et des luttes de mes prédécesseurs pour plus de justice économique, éducative et culturelle. Ce qui me préoccupe, à l’heure actuelle, bien plus que le Covid, c’est le repli de chacun sur ses frontières, les politiques en matière d’immigration -comme européens nous estimons normal d’aller nous installer partout dans le monde mais que les pauvres, les victimes des guerres qui alimentent nos économies restent chez eux- la montée croissante des inégalités, l’accumulation des richesses dans les mains de quelques-uns, les lobbys qui "se foutent" des bouleversements climatiques. Les inégalités sont révélées par la crise. Je vis à la campagne, j’ai un jardin, des moyens de communication, j’ai une retraite correcte… Soyons claire, je suis privilégiée et je ne vis pas le confinement comme une famille vivant du revenu d’insertion avec 2 enfants dans un appartement exigu… Bien à vous, portez vous bien, à la santé de notre monde…

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

s’inscriremot de passe oublié ?