Je fais du bénévolat dans une commune de Bruxelles…Je donne des cours d’alphabétisation aux personnes les plus âgées en demande de cours de français.

La plus jeune a 55 ans et la plus âgée 78 ! Mais quel chouette groupe ! Ce sont toutes des femmes de nationalité différentes et qui avancent.

Nous avons commencé par les présentations : prénom, nationalité, adresse... Maintenant nous en sommes à la conjugaison.

Quel a été mon fou rire quand je leur ai appris le verbe « se laver » : je me lave, tu me laves... Hé non, tu te laves et j’ai mimé le fait de laver ma voisine, là elles ont aussi bien ri !

Nous favorisons la conversation et l’une d’elles s’est fait voler son porte-feuille à la caisse d’une grande surface. Et elle s’est très bien faite comprendre grâce à ses mimes et mises en scènes…C’était un bon moment pour tout le groupe.

Quand nous avons appris les noms de couleurs…voyant le » brun « elles ont toutes dit spontanément : « chocolat »…en se léchant les lèvres.

Par contre, comme elles ne sont pas riches, elles n’ont pas compris le terme « surgélateur », pourtant certaines doivent en avoir un petit dans leur frigo, mais je ne suis pas parvenue à le leur faire comprendre.

Il leur est difficile de prononcer le E, c’est é….jé coupé uné pommé... et quand j’essaye de les corriger , elles rient de me voir taper sur ma poitrine pour sortir le E.

Voilà un petit aperçu de ce qu’on peut vivre avec ces personnes …et je vous assure qu’elles sont reconnaissantes…

Les africaines me disent : « merci maîtresse » !
ouf.

4 commentaires Répondre

  • J. K Répondre

    c’est super de pouvoir leur apporter les premiers rudiments de la langue

    elles ne sont pas jeunes, je me demande si isolée à l’étranger j’aurais leur courage

    pour comprendre il faut d’abord essayer de se mettre à leur place

  • Albert Paternoster Répondre

    Je rentrais un soir en métro du centre de la ville. En attendant la rame qui devait me ramener vers mon domicile, je croisai le regard d’un jeune maghrébin qui me toisa d’une manière légèrement agressive. Je me bornai à lui lancer un "bonjour", et la conversation s’engagea. Comme il descendait, comme moi, au terminus, nous eûmes le temps de parler. Au départ, son discours me faisait comprendre qu’il me considérait comme un raciste, et je sentis chez lui une manière de blessure. Mais peu à peu, son discours devint plus cordial. Il me fit comprendre que la religion islamique était pour lui la vérité, et que seuls ses adeptes seraient sûrs de gagner le paradis. Il tenta ensuite de me convertir, ce que je considérai comme une marque de sympathie à mon égard, déplorant la perte de mon âme.
    J’eus ensuite l’occasion de lui parler. Je lui expliquai que je respectais son parcours religieux, mais que j’attendais de chacun qu’il respecte le mien ?. Je crois pouvoir dire qu’il finit par se ranger à mes arguments. Nous nous sommes serré la main en nous quittant. Peut-être sommes-nous devenus amis ?

    • Jean N. Répondre

      Bien sûr qu’on rencontre des gens intelligents parmi les musulmans comme ailleurs. Mais le danger des religions , c’est qu’elles tentent de s’imposer à tous puisque leur dieu le veut. Dans ce domaine l’islam est champion et constitue un vrai danger pour l’Europe.

  • clodomir Répondre

    Super ! Je suis de tout coeur avec toi.

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