Je tiens cette histoire de ma kinésithérapeute ; appelons-la Marianne. Au début des années 1970, elle habitait avec ses parents à Dilbeek ? Avant la fusion avec d’autres communes flamandes, une importante minorité de francophones y résidaient. Son père s’est présenté sur une liste en tant que tel. Il parlait aussi le néerlandais. Il a été élu conseiller communal. Il était le seul francophone ; lui et sa famille ont été l’objet de toutes sortes de vexations : coups de téléphone la nuit, jet de pierres sur la demeure, pneus crevés, etc.

Marianne s’est installée à Dilbeek en tant que jeune kiné indépendante. Au bureau des impôts où elle allait déclarer ses revenus, elle a lu la seule affiche en français de la commune : « Les étrangers qui ne parlent pas le néerlandais sont priés d’amener un interprète. ». Son père alla trouver le percepteur pour lui dire que sa fille, d’abord n’était pas étrangère et ensuite, se « débrouillait » en néerlandais. Réponse : « Si elle ne parle pas couramment, elle sera « redressée » d’office ! ». Marianne se résolut à confier son dossier à un comptable néerlandophone, moyennant finances, évidemment. Il présenterait lui-même la déclaration au bureau. Puis elle est allée habiter en Brabant wallon…

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